sexta-feira, 9 de dezembro de 2016

Não se pode pode ignorar as consequências de ignorar a realidade

Mesmo em meio à diversidade de demandas próprias do trabalho de fim de ano, é difícil ficar indiferente a determinados fatos da conjuntura, até porque, nas palavras da filósofa e escritora Ayn Ran, seja na política, na esfera profissional ou no amor, "você pode ignorar a realidade, mas não pode pode ignorar as consequências de ignorar a realidade." Vamos a ver. Não chega a surpreender, mas chama a atenção determinadas manifestações diante da posição do STF mantendo o senador Renan Calheiros na presidência do Senado e perante a proposta de Reforma da Previdência. Manifestações vindas de quem supostamente estudou mais, obteve títulos de mestrado/doutorado, e assim, espera-se, esteja habilitado para uma crítica qualificada. Mas, não. As posições oscilam entre o impressionismo e os lugares-comuns. Francamente. Assim não se vai longe. Já nos basta o 'oba-oba populista' em torno dos movimentos sociais, que (causando-lhes prejuízos) não consegue tirá-los da defensiva, ou as 'espumas de palavras' que, atabalhoadamente, nos últimos tempos, subestimaram a esfera estatal como unidade de poder nos estudos sobre as políticas educativas. Sejamos claro: a vitória do senador Renan, a Reforma da Previdência, a Reforma do Ensino Médio, etc., não impressiona a quem considera o Estado na sua correlação de forças em diferentes momentos e a quem não o concebe reproduzindo os mitos a seu respeito. Pois bem, foi disso que tratei no artigo aí abaixo, originalmente publicado no francês 'Je ne suis pas d'accord' - aqui: https://jenesuispasdaccord.org/2016/12/08/billet-quelques-mythes-sur-letat/


poussin-salomon

Quelques mythes sur l’État
Par Ivonaldo Leite
Il existe un certain nombre de mythes sur l’État, qui ont tous une chose en commun. À savoir, la façon comment l’évolution de l’État est considéré.
La première caractéristique de l’État est d’être l’organisation d’un pouvoir extérieur aux individus. Dans les sociétés anciennes il y avait déjà des hiérarchies, des chefs, des inégalités, des règles. Mais cela n’était que la combinaison des divers éléments d’un même ensemble, présupposés comme cet ensemble lui-même. Dans les sociétés élargies et complexes avec un nombre très élevé d’individus, le pouvoir religieux constitue le premier embryon de pouvoir extérieur, bien qu’il fasse encore partie intégrante de la communauté, comme l’illustre le fréquent imaginaire archaïque d’une filiation à des dieux, à des rois déifiés, ou encore à un peuple élu.  
Le monde féodal est lui, fondé sur une occupation commune de la terre, mais avec des fonctions, et des ressources afférentes, et est très hiérarchisés : avec d’un côté le pouvoir militaire et de justice du seigneur, et de l’autre des serfs attachés à la terre commune (mais disposant d’une partie de leur travail, de la propriété des basses-cours, parfois de lopins, etc), église pour unir en un tout les morceaux innombrables de ce monde divisé. 
L’extériorité donc est la première caractéristique de l’État. Cette extériorité c’est un pouvoir de contrôle sur la société. Néanmoins, différents tendances ont développé des idées fétichistes sur l’Etat. Par exemple, selon certains philosophes, comme Rousseau, les individus, ont d’abord été à une sorte d’état sauvage et tout à coup par la grâce de la Providence divine, auraient eu un jour la bonne idée de passer un contrat social pour s’associer en Nation (mais la Nation n’est qu’un imaginaire, et l’Etat n’a rien d’une association, c’est une dissociation). Cette “association” aurait pour but de les civiliser en favorisant le développement de leur activités et de leurs besoins. C’est dire qu’elle aurait pour objet d’être au service des intérêts personnels de chacun.
Ainsi, au moment même où l’idéologie dominante prétend parler d’intérêt privé, dès lors qu’elle affirme que ce dernier ne pourrait se développer que par le moyen d’une association, qui ne serait que rien d’autre que celle qui constituerait l’État. Cette même association qui serait porteuse d’un intérêt général extérieur à l’intérêt privé, et donc, finalement, serait à ce titre, une instance extérieure aux individus. Voilà que la puissance de l’individu n’existerait que par l’Etat, qui, en tant que représentant de “l’intérêt général”, s’imposerait, naturellement, sur ce particulier.
Le Mythe de l’intérêt général comme expression et garant de l’intérêt particulier induit un rapport spécifique de l’individu à l’État dans lequel celui-ci est posé comme devant produire les conditions de réalisation de cet intérêt privé. Pour chacun, il doit satisfaire ses intérêts. Mais que l’Etat puisse servir également chacun supposerait que ces intérêt privés soient les mêmes pour chacun.
Le fétichisme de l’Etat a pour conséquence que celui-ci va devenir l’objet de toutes les exigences et de toutes les récriminations. L’Etat est un appareil froid et lointain qui prend toujours et ne donne jamais assez. Mais il a toujours été très doué pour produire des illusions.