Fala Hans Magnus Enzensberger de uma 'grande insônia do mundo', com os que nela incursionam buscando - com persistência e paciência - os fios de sentido com que se poderá chegar talvez à 'única salvação possível'. Não se trata, por certo, de uma deambulação fácil, e os seus canais estão fechados a quem não vai além do trivial aparente - seja por 'dissonância cognitiva' ou por outra razão qualquer. Sim, é a cor do tempo quando passa e o soar do seu vaticínio: 'não me escapas'. Em meio a isso, o processo de socialização busca estabelecer regularidades para estabilizar vivências, mas é naquilo que lhe foge que talvez se possa encontrar, pelo menos em determinados casos, o substrato ontológico da existência. Ainda mais nos tempos de agora, da 'sociedade conexionista', com as suas multidões solitárias - lembrando aqui a formulação, antes de Bauman, referida por David Riesman. O que se passa com as vidas individuais, é disso que se trata. Sentimentos, melancolia, o ato de existir a cada dia, etc. O artigo aí abaixo vai nessa perspectiva, e o escrevi para a publicação francesa 'Je ne suis pas d'accord'.
Ivonaldo Leite
De façon assez générale, le concept d’anomie désigne les
effects d’un affaiblissement des normes et des conventions tacites réglant les
attentes mutuelles conduisant à une désagregation des liens sociaux. Mais c’est
trés important différencier les effets de l'anomie et ceux du développment de
l´égoisme.
Dans cette perspective, Durkheim dit que tandis le
suicide égoiste se situe sur un axe dont l’autre pôle est occupé par le suicide
altruiste, le suicide anomique, découlant d’un affaiblissement de la présence
des règles et des normes, se situe sur axe dont l’autre pôle est occupé par le
suicide fataliste, que résulte au contraire d’un excès de réglementation. Nous
pouvons donc conclure que les indicateurs d’anomie habituellment utilisés ne
traduisent pas en théorie l’augmentation de l’individualisme au sens d’egoïsme,
mas l’accroissement de l’anomie proprement dite, c’est-à-dire de incertitude
quant aux actions à entreprendre, dérivant moins du dépérissement des normes
saisies en tant que données mentales, que de leur effacement des situations et
des contextes dans lesquelles elles se trouvaient enracinées.
Comme le dit Boltanski, tous les indicateurs lesqueles
Durkheim nous appris à lire le signe de l’anomie sont à la hausse depuis la
second moitié des années 1970, ce qui peut être interpreté non seulement comme
un résultat mécanique du développement de la précarité et de la misère, mais
aussi comme la marque d’un effacement des prises que les personnes puvent avoir
sur leur environnement social, avec pour résultat un affaiblissement de la
croyance que’elles puvent placer dans l’avenir en tant que point de fuite
capable d’orienter l’action et donc de conférer, par rétroaction, un sens au
présent.
Cependant cette difficulté à se projeter l'avenir
qu'expriment les indicateurs d'anomie doit être selon nous mise en rapport avec
l'expérience d'un monde connexionniste. Le trouble qu’elle suscite peut être
attribué, plus précisament, à l’existence d’un conflit entre, d’une parte, des
normes (particulièment explicites dans mondes domestiques et industriel) valorisant
ce qui se tient dans la dureé et, d’autre parte, la condition humanine dans un
monde flexible où les êtres se modifient au gré des situations qu’ils
rencontrent. Si les personnes, ou une majorité d'entre elles, n'accordaient pas
du prix à ce qui doit durer, elles ne souffriraient pas des ruptures associées
à des séparations et au découragement devant la tâche d'avoir à refaire ce qui
semblait établi. C'est d'ailleurs bien ce trouble que vise à apaiser la la société
connexionniste en conférant à ce qui se présent comme transitoire et aussi en
organisant les épreuves qui accompagnent la transition.
Il reste que, dans un grand nombre de domaines, la valeur
d'un engagement et l'enthousiasme qu'il peut susciter, continuent d'être
associés, explicitement ou de façon tacite, à sa durabilité. Évidentemente, comme
l'a souligné Boltanski, cela vaut pour le mariage, qui n’est pas contracté pour
une durée déterminée (même s’il peut être rompu par la divorce) mais aussi pour
les liaisons instaurées hors mariage, auxquelles les personnes accordent d’autant
plus de prix que se trouve ménage la possibilité qu’elles se prolongent dans le
temps et dont , pour le moins, il n’est pas coutumier de prévoir la fin au
moment même où on les noue.
La société connexionniste est la société d’une sociologie
solitaire. Les différents indicateurs d'anomie pointent de façon assez claire
vers des troubles relevant des incertitudes liées au type de libération associé
au redéploiement du capitalisme. Ceci rend sans doute plus difficile la
projection dans l'avenir.