segunda-feira, 4 de junho de 2012

France et la crise grecque

Um curto artigo com uma boa análise sobre a ação do novo Presidente francês, no contexto da crise européia, tendo em conta sobretudo a Grécia.

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La crise grecque complique l'entrée en scène de François Hollande
 Par Arnaud Leparmentier, Philippe Ricard (à Bruxelles) et Thomas Wieder (http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/05/)
François Hollande espérait peser face à Angela Merkel pour imposer son projet de"renégociation" du pacte budgétaire et le "compléter par un volet croissance". Mais voilà le président élu rattrapé à son tour par l'impossible sauvetage de la Grèce.
Jeudi 10 mai, il devait discuter de la crise politique dans laquelle est plongée ce pays avec le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Mercredi, il s'est entretenu avec Herman Van Rompuy, président du Conseil européen. L'un comme l'autre voulaient surtout lui parler de la façon de déminer l'affrontement annoncé avec la chancelière allemande. Pour eux, il faut renoncer à la renégociation du pacte budgétaire pour se concentrer sur l'initiative de croissance qu'appelle de ses vœux le successeur de Nicolas Sarkozy.
Peine perdue. Ils sont de nouveau contraints d'aborder l'urgence du moment : la recherche désespérée, à Athènes, d'une majorité susceptible de mettre en œuvre le plan d'austérité négocié avec les bailleurs de fonds. Les marchés parient en effet sur ce nouveau rebondissement pour anticiper une expulsion de la Grèce de la zone euro.
FÉBRILITÉ DES MARCHÉS
En cas de blocage persistant, la question risque d'occulter les discussions sur la croissance que M. Hollande et ses homologues sont censés avoir dès leur première rencontre, le 23 mai, lors d'un dîner informel à Bruxelles. Et de ternirl'entrée en scène européenne du nouvel élu.
Le regain de tension sur les marchés, consécutif aux élections législatives organisées dimanche 6 mai en Grèce, a précipité la prise de contact entre M. Hollande et ses interlocuteurs européens. Le rendez-vous avec M. Van Rompuy a été fixé lundi au téléphone.
Le président élu et le dirigeant européen avaient déjeuné ensemble, à Bruxelles, en mai 2011. C'était à une "époque innocente", dit on dans l'entourage de M. Van Rompuy, c'est-à-dire avant la chute de Dominique Strauss-Kahn et la campagne présidentielle. Aucun contact n'avait eu lieu depuis, sinon par le biais de leurs entourages, ces dernières semaines.
Pour M. Van Rompuy tout comme pour M. Juncker, la fébrilité des marchés nécessite d'accélérer la manœuvre, sans attendre l'entrée en fonctions de M. Hollande, le 15 mai. Désireux de vite préciser les intentions, et les marges de manœuvre des uns et des autres, ils envisagent d'adjoindre au pacte budgétaire une déclaration, voire un protocole, qui seraient susceptibles de convaincre M. Hollande de le faire ratifier par son Parlement.
Mais ils veulent surtout donner du corps à l'agenda de croissance que Mme Merkel consent à examiner, pour mieux rejeter la renégociation du pacte budgétaire.
ASSURER LA TRANSITION
Au passage, M. Van Rompuy et M. Juncker pourront se targuer d'avoir établi le contact avant même la visite à Berlin de M. Hollande, alors que M. Barroso attend toujours un rendez-vous. C'est une sorte de revanche pour M. Van Rompuy que M. Sarkozy avait mis en selle fin 2009. Mais aussi, sur un autre plan, pour M. Juncker, dont les rapports avec le président sortant étaient notoirement exécrables.
Dans l'équipe de M. Hollande, on refuse d'interpréter l'antériorité des rendez-vous avec MM. Van Rompuy et Juncker comme un mauvais geste à l'égard de MmeMerkel, première gouvernante européenne que doit rencontrer le nouveau président français et avec laquelle il s'entretiendra le 16 mai à Berlin.
Mais le sens de ces deux premiers rendez-vous n'a échappé à personne."François Hollande a toujours dit son souhait de voir les institutions européennesjouer tout leur rôle, pas seulement l'intergouvernemental", a commenté Pierre Moscovici, mercredi, lors d'une conférence de presse organisée au QG du président élu après la visite de M. Van Rompuy.
"C'est une option politique très marquée de sa part. Il n'est pas dans la volonté d'un directoire, tout en sachant évidemment que l'accord entre la France et l'Allemagne est une condition tout à fait essentielle pour que l'Europe avance", a précisé M. Moscovici, chargé par M. Hollande d'assurer la transition avec l'équipe de M. Sarkozy.
Sur le fond, le retour de la crise grecque prend de court M. Hollande et ses partenaires moins de six mois après qu'elle s'était invitée au G20 de Cannes (Alpes-Maritimes), que M. Sarkozy avait voulu mettre en scène pour faire valoirson entregent international.
Pour l'instant, le président élu "se tient informé de façon extrêmement précise", insiste M. Moscovici. Officiellement, rien ne filtre sur ses intentions. Le bénéfice politique est double : Il lui permet d'abord de montrer qu'il respecte à la lettre le calendrier institutionnel. "Il n'y a qu'un seul président en exercice et M. Hollande, pendant cette semaine de transition, n'a pas l'intention de jouer au président-bis", explique M. Moscovici.
"CRISE POLITIQUE"
Mais ce silence présente un autre avantage : "Compte tenu de la précipitation des événements, de la difficulté qu'il y a à savoir comment va évoluer la situation politique en Grèce, nous n'avons rien à gagner à faire des déclarations toutes les heures, et au contraire tout avantage à tirer profit de ces quelques jours pourprendre des contacts et sentir l'état d'esprit de nos partenaires, avant de passer à l'action", explique un lieutenant de M. Hollande.
A l'Elysée, où s'est rendu M. VanRompuy pour une visite d'au-revoir à M. Sarkozy, on indique qu'"il n'y a pas de cogestion""Nous informons François Hollande, mais il considère, comme nous-mêmes, que c'est le président Sarkozy qui est en charge." Pas de nécessité, donc, d'une action politique concertée. "S'il y avait un gros pépin, ce serait traité en consultation avec François Hollande, mais ce n'est pas le cas pour l'instant", insiste un conseiller de M. Sarkozy.
Dans l'entourage du président élu, on estime que "ce qui se passe en Grèce ne simplifie pas la tâche, car à la crise économique et sociale s'ajoute maintenant une crise politique dont nul ne peut prévoir les conséquences". Pour ce responsable, cependant, "la situation grecque peut créer une pression supplémentaire sur nos partenaires pour qu'ils prennent au sérieux les propositions de M. Hollande en matière de croissance". L'équipe du président élu veut y voir la preuve que des mesures "austéritaires" conduisent à l'instabilité politique des pays membres.

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